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Retours de Chine

Cette exposition fait suite à la présentation des collections des Abattoirs, fin 2005 à l’Institut des beaux-arts du Sichuan à Chongqing, ville jumelée avec Toulouse. Au-delà d’un simple échange de bons procédés, "Retours de Chine", veut prolonger et donner corps à la dynamique étonnante, parfois paradoxale, qui se cristallise entre ces deux villes, ces deux pays, mais surtout ces deux civilisations, à travers la création contemporaine.

Cette exposition en plusieurs volets fait suite à la présentation des collections des Abattoirs, fin 2005 à l’Institut des beaux-arts du Sichuan à Chongqing. Jumelée avec Toulouse, Chongqing est la quatrième ville de Chine avec près de 14 millions d’habitants.

Cette présentation a suscité un vif intérêt et un véritable engouement tant sur le campus de l’Institut qu’à l’extérieur puisqu’elle a drainé un public inhabituel issu des provinces voisines. Il y a certes une vraie curiosité à l’égard de l’art occidental, mais ce n’est pas la seule raison. Le contrepoint de liberté, d’ouverture, d’inventivité, mais aussi d’esprit critique que représentent l’art et la culture, constituent bien un enjeu crucial pour les chinois face aux mutations qu’ils vivent actuellement.

C’est pourquoi, au-delà d’un simple échange de bons procédés, "Retours de Chine", veut prolonger et donner corps à la dynamique étonnante, parfois paradoxale, qui se cristallise entre ces deux villes, ces deux pays, mais surtout ces deux civilisations, à travers la création contemporaine.

Ainsi, l’exposition présente les diverses formes issues du croisement de ces enjeux partagés, en évitant tout préjugé esthétique, formel ou générationnel.

Elle donner un aperçu sur la toute jeune création chinoise en gestation avec la participation de deux artistes issus de l’Institut des beaux-arts du Sichuan : Liu Jia a été invité à créer une installation de sculptures pour la grande halle des Abattoirs, et Luo Dan à présenter une série de peintures récentes. Une sélection d’œuvres vidéo produites et réalisées en Chine et à Chongqing est présentée dans l’auditorium Jean Cassou pendant la durée de l’exposition.

Une partie des espaces est consacrée au projet commun des départements photographie des deux écoles d’art (Toulouse et Chongqing) qui a donné lieu à une exposition d’œuvres réalisées par des étudiants et de jeunes artistes enseignants sur les bouleversements du paysage de Chongqing d’un point de vue social et historique (photographies de Bai Lu, Jinxin, Yangxi, Elodie Lecat, Chantal Vey, Paul Haussfeld, Guillaume Janot).

Antoine Boutet (jeune artiste français qui a participé à l’exposition Toucher terre aux ateliers des Arques dans le Lot en 2005) présente le travail qu’il a engagé depuis deux ans sur le barrage des Trois-Gorges qui a entraîné la création de la ville-province de Chongqing.

En contrepoint, les collections modernes et contemporaines des Abattoirs sont présentées selon le projet qui a été conçu avec les partenaires de l’académie des beaux-arts du Sichuan à Chongqing sous le titre "Une collection pour revoir le monde".

Enfin, "Les pékins de Toulouse" présentent "Chongqing Graffiti", une
installation mixte photo-graff de Mademoiselle Kat, Tilt, Reso et Jeff inspirée
de la résidence effectuée en automne 2005 à l'Institut des Beaux-Arts de
Chongqing.

Commissariat : Pascal Pique, directeur pour l’art contemporain, les Abattoirs.

Plus en détail :

Liu Jia, "Le troisième œil". Etudiant en sculpture à l’Institut des beaux-arts du Sichuan à Chongqing, ce jeune artiste a conçu spécialement une œuvre pour la grande halle des Abattoirs avec un cortège de créatures fantastiques, hybrides d’humains et d’animaux, à partir de la légende du Erlangshen.

Luo Dan, "Fiery Rock". Issu du département de peinture à l’huile de l’Académie des beaux-arts du Sichuan à Chongqing, Luo Dan réalise des tableaux aux couleurs criardes et aux expressions outrées. Avec cette série consacrée aux chanteurs rock, il stigmatise les nouvelles attitudes culturelles émergentes en Chine.

OUI. Photographies de Bai Lu, Jinxin, Yangxi, Elodie Lecat, Guillaume Janot, Paul Hossfeld, Chantal Vey. Exposition conçue et réalisée par les étudiants et les artistes enseignants des écoles des beaux-arts du Sichuan et de Toulouse, à partir des bouleversements du paysage urbain à Chongqing

Antoine Boutet : "Zone of initial Dilution". Avant l’ultime montée des eaux du Yangtzee provoquée par le barrage des Trois-Gorges, cette œuvre vidéo inédite, dresse un état des lieux des conséquences humaines, politiques, urbanistiques et écologiques du plus grand chantier hydraulique au monde.

"Chongqing graffiti". Mademoiselle Kat, en écho à ses peintures géantes à Chongqing a réalisé des personnages immenses, des femmes, chinoises. Reso  a crée une fresque N&B inspirée de son black book chinois. Tilt propose d'une part des représentations de femmes chinoises telle qu'il les
a perçues là-bas et d'autre part un montage photos qui retrace la recherche de murs à peindre dans des quartiers loin des centres villes pimpants. Jeff propose également un montage photos qui évoque le monde électronique et lumineux de Chongqing.

"Une collection pour revoir le monde". L’exposition des collections modernes et contemporaines, telle qu’elle a été conçue et présentée à Chongqing en étroite collaboration avec l’Institut des beaux-arts du Sichuan, selon 4 mouvements (A l’épreuve de la peinture et de l’image, Poétiser la ville, Des œuvres engagées pour revoir le monde, Vers quelle nature ?).

Programmation vidéo. Une sélection d’œuvres vidéo produites et réalisées en Chine par la jeune génération d’artistes émergents sera présentée pendant toute la durée de l’exposition à l’auditorium des Abattoirs.