leshautsdeplafond

Les Abattoirs
Entrée libre

De "Musique d’appartement à tendance radicale... peut-être" à "NO ASK LEVRIER", les ODP font évoluer leur musique soubresautante, loopée et toquée vers un modèle plus onirique, quoiqu’il faille se méfier… Leur prestation est électronique faite de détournements, de chahut sonore et d’expérimentation de la maladresse.

Venant de deux univers distincts mais complémentaires - l’un bricolo-électro- acoustisant, l’autre instrumentisant - leshautsdeplafond bricolent et manipulent sons et instruments, dispensent de la musique tendance chansonnette, couleur cinoche d'un quotidien saugrenu. Un léger penchant pour les pièces radiophoniques, les conversations détournées, les clins d’œil musicaux, la musique électronique et les objets sonores fait le reste.

Bref, leur musique court entre électronique discontinue et "horspiel" radiophonique...

"...Pierre Lutic et Philippe Gautier recréent une ambiance lounge d’intérieur un peu kitsch et tirent leurs sons d‘objets ordinaires autant que d‘un travail de sampling poétique. Il peut générer un humour cinématographique à la Tati mais aussi une sorte de mélancolie rêveuse faite de bricoles a priori anodines, mais qui s‘assemblent jusqu‘à créer de modestes orchestrations bien plus complexes qu‘il n‘y paraît... "

"...Détournements, déviations, la musique des hautsdeplafond est un jeu de dés où le langage se délite en onomatopées et où la répétition dévoile des possibilités harmoniques jusqu’alors inexplorées... "

A quoi ce duo pensa-t-il quand il décida de son nom ? A prendre gentiment de la hauteur par rapport aux chapelles musicales ? Au fou suspendu à son pinceau ? Aux araignées ? Aux lustres et moulures aristocratiques ?

Ce qui est sûr, c’est que l’univers musical des hautsdeplafond est joliment décalé.
Entre électro bricolée et musique d’ameublement pince sans rire. Entre machinerie déglinguée et intérieur années 50. Entre dérision et démarche profondément personnelle.

En 2018 leshautsdeplafond restent plus que tout accrochés à la notion de ‘cinéma pour l’oreille’, notion qui leur tient à cœur depuis longtemps déjà. Hörspiel déviant tel qu’ils aimaient aussi à le définir pour le côté détournements, chahut sonore et expérimentation de la maladresse.

En partenariat avec le FIFIGROT #7