"La Grande Fleur qui marche"
Inauguration de cette sculpture monumentale devant le musée
Entrée libre
Les 14 et 15 juin 2022, a été installée sur le parvis des Abattoirs, une œuvre monumentale de Fernand Léger, La Grande Fleur qui marche, en dépôt de la galerie Haim Chanin Fine Arts, New York. L’installation de cette sculpture en bronze de 6 mètres de haut et 5 mètres de large, pesant près de 2 tonnes, a nécessité plusieurs semaines de préparation de différents corps de métier.
Tout au long de sa carrière, Fernand Léger a abordé différents domaines artistiques (architecture, arts décoratifs, photographie, peinture, cinéma). En 1936, avec l’arrivée au pouvoir du Front populaire, il met en œuvre sa conception sociale de l’art, celle d’un art collectif supérieur à un art individuel. Après son exil américain durant la guerre, de 1941 à 1945, Fernand Léger contourne les limites techniques de l’art mural en trouvant dans les ateliers de céramiques à Vallauris le moyen de pérenniser la couleur : l’épreuve du feu éternise la couleur.
Fernand Léger souhaitait que soit poursuivi après sa mort la transposition monumentale de ses œuvres en bronze, en terre cuite émaillée ou en mosaïque afin de pérenniser son grand projet d’art collectif : "J’établis les maquettes, les élèves les agrandissent, puis entrent en jeu les mosaïstes, céramistes, verriers...". Pour lui, peintres, architectes et artisans divers doivent s’unir pour inscrire la création artistique dans la vie des hommes et de la cité. La Fleur qui marche est l’une des premières sculptures qu’il imagine.
La Grande Fleur qui marche sur le parvis des Abattoirs rejoint les bronzes peints, Le Grand Tournesol et Les Femmes au perroquet, ainsi que les mosaïques de Fernand Léger exposés dans les cours. Elle complète aussi un ensemble d’œuvres plus fragiles de la collection, les céramiques émaillées et les tapisseries.
La Grande Fleur qui marche parcourt le monde (France, États-Unis, Canada, Japon, Allemagne...) et réalise le rêve de Fernand Léger, celui d’un art vivant. Elle anime l’espace et ouvre la rencontre, l’accord de l’art avec l’architecture du musée, l’espace urbain, les visiteurs, les passants, les oiseaux...
"J’ai l’idée d’une haute sculpture polychrome, massive en diable, avec des formes comme des flammes, où le vent du large pourrait jouer. On la placerait au bord de la mer, des enfants pourraient passer, courir à travers, ou cracher dessus en douce… Pas un monument qu’on regarde, mais un objet utile et spectaculaire dans la vie, et surtout pas de gardien autour !"