Titi Parant, Je t'aime, (s.d.) (détail), collection Frac Midi-Pyrénées ©Adagp ; photogr. Grand Rond Production
Titi Parant, Je t'aime, (s.d.) (détail), collection Frac Midi-Pyrénées ©Adagp ; photogr. Grand Rond Production

Premier frisson

Cette exposition, au titre évocateur, a été imaginée comme une relecture de l’appréhension du corps et de la sexualité dans l’art.

Présentée dans la salle d’exposition Léonard de Vinci de l’Ecole Nationale d’Aviation Civile, cette exposition a été conçue en partenariat avec les services culturels de l’ENAC et les Abattoirs Frac Midi-Pyrénées. Son titre évocateur Premier Frisson a été imaginé comme une relecture de l’appréhension du corps dans l’art et plus largement de la sexualité au travers une sélection d’œuvres de la collection des Abattoirs Frac Midi-Pyrénées. Son propos est à double lecture entre humour sous jacents pour certaines œuvres  et esthétique du dépassement voire de l’engagement pour d’autres. Elle trouve pleinement sa place au sein de cette école ou les étudiants vivent pleinement leur émancipation, leur premier émoi peut être, leurs premiers frissons surement. Trois thématiques bien distinctes sont ainsi soumises au regard :

- Sensualité romantique pour la première avec l’Horloge d’Amour et le Je t’aime de Titi Parant ainsi que le Collier de Corinne Sentou ou le sapin de noël de Paul Armand Gette Mery Christmas au travers desquelles le sexe est avant tout un discours, un fragment de discours fait d’attente, d’absence, de silence, de joie et d’humour qui nous rappelle que le corps est aussi un élément du jeu amoureux.

- Sensualité érotique ensuite avec les œuvres de Robert Mappelthorpe, d’Annette Messager, jusqu’au Medical Dick sculpture monumentale d’Atelier Van Lieshout et  au jeu évanescent de Paul Armand Gette et de ses nymphes gothiques qui nous rappelle que l’égalité des sexes n’est pas une chose acquise et que la question du genre fait toujours débat.

- Enfin sensualité déviante et transgressive ou le corps se joue des limites entre sexualité et pornographie glissant ainsi vers la question sous jacente de la censure avec Perfect Love de Stéphane Calais, Hyber de Fauguet ainsi que les œuvres de Hans Bellmer François Rouan et Joël-Peter Witkin ou encore dans la vidéo récement acquise par le Frac de James Richard Rosebud qui clôture ce parcours.