Aurélien Froment et Raphaël Zarka

Dans le cadre de l’édition 2016 du Printemps de septembre, pour la première fois, les deux artistes offrent une traversée commune de leur travail. Appréhension large de l’œuvre de chacun, la manifestation est une découverte croisée de l'histoire des formes gräce aux réalisations des deux artistes.

L’exposition de Raphaël Zarka et d’Aurélien Froment découle d’une invitation mutuelle formulée par deux artistes qui ont une connaissance réciproque de leurs travaux respectifs. Les intéressés ont participé à de nombreuses manifestations tant dans le cadre d’expositions personnelles que collectives, en France et à l’étranger (Centre Pompidou, Vancouver Contemporary Art Gallery, Biennale de Venise...), mais cette exposition des Abattoirs est - pour l’un comme pour l’autre - une de leurs plus importantes, tant par sa surface que par le nombre de pièces rassemblées. Et ils en proposent une traversée commune. Pour le musée, cette réunion est un évènement inédit. Il est à la fois la somme de deux monographies, un projet commun de deux des artistes français les plus reconnus de leur génération et une exposition collective.

Appréhension large des œuvres de chacun, l’exposition est une découverte croisée et simultanée des principaux motifs de celles-ci. Déployée dans les espaces principaux des Abattoirs, elle regroupe une centaine de pièces, dont plusieurs inédites. Par sa double signature, la proposition approche la structure d’un chant en canon, mais elle se signale rapidement par une polyphonie exponentielle. Car sur une base stéréophonique, leur projet est aussi une exposition collective. Sujets, figures et auteurs s’y multiplient.

Aurélien Froment et Raphaël Zarka ne sont pas les seuls auteurs ici. Ils convient les spectateurs à la visite d’un musée imaginé, un endroit dans lequel les collections ne seraient pas protégées dans des vitrines mais réinventées par les œuvres qui les conservent.

Olivier Michelon

Aurélien Froment est né en 1976, il vit et travaille à Dublin.

Si l’image peut être considérée comme le moteur principal de son œuvre, celle-ci s’envisage comme une recherche poétique dont les formes se renouvellent à chaque sujet. Le cinéma, le Facteur Cheval, les arts de la mémoire et la danse sont quelques-uns des prétextes qu’il met en situation ici.

Raphaël Zarka est né en 1977, il vit et travaille à Paris.
La sculpture est le socle commun de son œuvre, mais celle-ci se réalise également par la photographie, la peinture, le dessin ou encore la vidéo. Elle a été influencée par des horizons aussi divers que le skate-board, les objets mathématiques et bien sûr l’histoire des arts. Contemporain, le travail de Raphaël Zarka est en conversation avec les époques saisies dans ses œuvres.

L’exposition Aurélien Froment et Raphaël Zarka fait l’objet d’une coproduction avec le Printemps de septembre.

printempsdeseptembre.com

© Aurélien Mole