Factory

L’exposition montre l’intérêt que portait Andy Warhol à la médiatisation et aux systèmes de diffusion. Enjeux toujours au cœur des démarches artistiques actuelles, comme le reflètent les œuvres de Franck Scurti, et de Yohann Gozard.

Pour la quatrième année consécutive, le Collège Jules Vallès en partenariat avec le Centre d’animation culturelle de Portet-sur-Garonne présentent une exposition réunissant des œuvres des collections des Abattoirs-Frac Midi-Pyrénées. L’exposition « Factory » a pour ambition de restituer ou d’évoquer l’ambiance qui régnait à la « Factory » - nom donné à l’atelier de l’artiste Andy Warhol. Ce Loft, situé à New York, dans les années 1960/70 est bien plus qu’un atelier, il est un lieu de production et de diffusion : on y découvre le travail d’Andy bien sûr, mais aussi le groupe de rock : The Velvet Underground par exemple, produit par Warhol lui-même. Quiconque y met les pieds, entre anonyme et y sort « superstar » (selon la terminologie de Warhol).

À travers des œuvres et des livres d’artistes, qui témoignent de la riche activité de ce lieu, cette exposition montre l’intérêt que Warhol portait au phénomène de médiatisation et aux systèmes de diffusion. Ces enjeux sont toujours au cœur des démarches artistiques actuelles, comme le reflète la sélection d’œuvres de Franck Scurti, Wang Du et Yohann Gozard.

Les dix sérigraphies de Marilyn d’Andy Warhol exposées « ne sont pas des originaux issus de la Factory, ni signés par l’artiste lui-même. On ne peut toutefois pas parler de « faux », tant le projet de Warhol induit cette notion et cette économie de la reproductibilité. L’autre particularité de cette série est de comporter au recto la marque d’un tampon qui engage son possesseur à signer en lieu et place de l’artiste. Warhol partage ainsi sa propre célébrité avec celle de Marilyn ».

Franck Scurti mène une réflexion sur la nature de l’objet dans la société contemporaine et plus particulièrement dans l’espace urbain comme le suggère la vidéo : Chicago Flipper.

Wang Du fait une critique féroce de la domination des médias et de leur absence de neutralité.

Yohann Gozard, avec un sens aigu de la composition et de la couleur, confère à ses photographies une picturalité saisissante. Sous les sunlights artificiels qui éclairent jusque tard dans la nuit, des aires où tout sens gracieux de l’aménagement semble avoir été oublié, l’artiste parvient à montrer de vulgaires coques de piscines tout en provocant une certaine émotion esthétique.

En partenariat avec le collège Jules Vallès, Portet-sur-Garonne.