L'histoire à venir

Comment les musées racontent-ils l'histoire du monde ?

Les Abattoirs
Auditorium
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Rencontre avec Pierre Singaravélou, Natacha Laurent et Guillaume Gaudin
dans le cadre de la 7ème édition du festival L’histoire à venir, Au nom de la loi

Au nom de la loi !
Arrêtons-nous, le temps d’un festival, sur ces règles qui charpentent les sociétés, créent du commun tout en hiérarchisant et singularisant, génèrent droits, contraintes et châtiments autant que contournements et transgressions.

Du Code babylonien d’Hammurabi à la parole donnée, de l’Abolition de l’esclavage aux lois d’exception, de lois divines en lois de la physique, à des lois humaines, trop humaines : pourquoi et comment – de l’esprit à la lettre – fabrique-t-on des lois ? Et pour qui ? Peut-on faire société sans lois ? Quels espaces sociaux, quels comportements et quels objets balisent-elles ? D’où tirent-elles leur légitimité, et d’où naissent les soulèvements contre leur pouvoir de coercition ? Et de la loi des séries à celle du plus fort, en passant par la loi du marché ou celle de la nature : le regard de l’historien, de l’historienne ne permet-il de montrer que « nécessité fait loi » ?

À l’heure où se creuse en de multiples domaines un fossé inquiétant entre norme et usage, droit et justice, légalité et légitimité, L’histoire à venir veut ouvrir un dialogue avec la philosophie, l’économie, le droit, les arts et les sciences, afin de comprendre de quoi la loi est le nom.

Du 22 au 26 mai 2024, à Toulouse et au-delà, la 7e édition de L’histoire à venir, « Au nom de la loi ! », réunira chercheurs et chercheuses, auteurs et autrices, artistes et journalistes lors de rencontres et ateliers aux formats originaux, ouverts à toutes et tous.

L’histoire de l’art a longtemps été écrite en s’inscrivant exclusivement dans un cadre national. À travers des collaborations récentes avec des musées, Pierre Singaravélou a contribué au décentrement de notre regard, en inversant la perspective (Le Monde vu d’Asie, Musée Guimet, 2018), en resituant les collections nationales dans un contexte global (Les Mondes d’Orsay, Musée d’Orsay, 2021), en ressuscitant Les musées disparus du XIXe siècle (Musée du Louvre, 2022) ou encore en racontant Une autre histoire du monde (Mucem, 2023-2024).

Historien (université Panthéon-Sorbonne), spécialiste des mondes coloniaux et de l’uchronie, Pierre Singaravélou a récemment écrit Tianjin Cosmopolis, une autre histoire de la mondialisation (Seuil, 2017), et a co-dirigé Histoire du monde au XIXe siècle (Fayard, 2017).

Bibliographie :
Fantômes du Louvre. Les musées disparus du XIXe siècle, éditions du Louvre/Hazan, 2023 (dir.)
Colonisations. Notre histoire, Le Seuil, 2023 (dir.)
L’Épicerie du monde. La mondialisation par les produits alimentaires du XVIIIe siècle à nos jours, Fayard, 2022

Natacha Laurent est historienne contemporanéiste à l’université de Toulouse Jean-Jaurès. Ses travaux portent sur l’histoire de la Russie et de l’URSS, le cinéma et le patrimoine cinématographique.

Bibliographie :
avec Christophe Gauthier, Raymond Borde, Une autre histoire du cinéma, Privat, 2023.
L’œil du Kremlin. Cinéma et censure sous Staline, 1928-1953, Privat, 2000.

Guillaume Gaudin est historien moderniste à l’université de Toulouse Jean-Jaurès. Il est spécialiste des mondes hispaniques à l’époque moderne.

Bibliographie :
Penser et gouverner le Nouveau Monde au XVIIe siècle : l’empire de papier de Juan Díez de la Calle, commis du Conseil des Indes, L'Harmattan, 2013.

Le festival L’histoire à venir est organisé par le théâtre Garonne, l’université de Toulouse Jean-Jaurès, les éditions Anacharsis et la librairie Ombres blanches.

Programme complet :

https://lhistoireavenir.eu/