Conversation performée

Normes, langages, pouvoir et savoir

Les Abattoirs
Salle d'exposition
Entrée soumise à la présentation du billet d'accès à l'exposition (dans la limite des places disponibles)

Dans le cadre de l’exposition Mezzanine Sud – Prix des Amis des Abattoirs, l’artiste-lauréate Mélodie Bajo  vous invite à découvrir sa performance, "Normes, neurodiversité, langage, savoir et pouvoir", une conversation performée développée avec Lisandre Labrecque-Lebeau en écho à l’exposition Je me suis dissoute lorsque j’ai découvert cette fibre animée et on s’est évaporée·s à l’intérieur actuellement présentée aux Abattoirs.

La sociologie est une catégorie de connaissance du monde, tout comme l’art.
Dans ces conversations, dites « performées », qui ne rentrent ni dans le champ de la sociologie, ni dans celui de l’art, Lisandre et Mélodie jouent ensemble à l’art et à la science, en interrogeant leurs démarches par le biais même du format proposé. Elles ne pourront jamais entrer dans les cases. Suite à ce constat fatal, elles s’engagent dans une méthodologie commune : une cartographie sous forme de projet dialogique, qui avance par et dans leurs discussions. 

Chaque sujet abordé est un prétexte pour entrer dans leur terrain de jeu. Elles cherchent à mettre en ordre, dans un certain ordre, différents éléments du monde et se questionnent, sans pour autant répondre : comment différencier l’art de la vie ? La sociologie de la vie ?

Une autre conversation performée est proposée au BBB Centre d’Art le vendredi 14 février à 19h : "Façade sociale, neurodiversité, synesthésie, émotions, langage, normes et danse", en écho à l’exposition On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus.

Mélodie Bajo, née à Paris (75), est une artiste plasticienne dont la pratique oscille entre la performance et l'installation. Diplômée de l’institut supérieur des arts et du design de Toulouse (isdaT) en 2018, elle vit et travaille entre Montréal et Toulouse.

Elle utilise la voix, l'humour et des matériaux souvent récupérés pour ses créations, explorant des thématiques orientées vers la sociologie interactionniste, l'étude des genres et la psychologie. Son travail interroge nos rôles sociaux et leurs impacts sur nos identités et relations, notamment à travers le prisme de la neurodiversité et des systèmes de pouvoir. Ses performances et installations proposent une réflexion sur la “normalité”, mêlant fiction et réalité dans une démarche qui brouille les frontières entre le réel et l’imaginaire.

Pour son projet aux Abattoirs, Je me suis dissoute lorsque j’ai découvert cette fibre animée et on s’est évaporé·e·s à l’intérieur, Mélodie Bajo souhaite s'exprimer à travers un personnage fictif. Son double utilise des lettres, des mots, et développe des réflexions sur le savoir, la connaissance, les rôles sociaux, l'égalité entre pairs, ainsi qu'un nouveau langage. Ce personnage, utopique et non entièrement humain, aborde des questions diverses, cherchant à mettre de l'ordre dans nos incompréhensions, sans toutefois y parvenir. En défiant les conventions établies, Mélodie Bajo propose une exploration intrigante de nos perceptions et de nos systèmes de pensée.

En 2019-2020, l'artiste participe une résidence à la bibliothèque des Abattoirs à Toulouse, qui se conclura par une exposition. En 2021, elle devient lauréate des résidences Création en cours, pilotées par les Ateliers Médicis, lançant un projet artistique autour de la transmission qu’elle poursuit en 2022 lors des résidences Transat, également pilotées par les Ateliers Médicis.

En 2023, suite à une résidence à Pollen, Monflanquin, elle propose une première exposition personnelle, nommée Chaordre.
L'année 2024 a marqué une étape significative dans son parcours, notamment avec le début de sa collaboration avec la sociologue Lisandre Labrecque-Lebeau autour de projets transatlantiques, entre la France et le Canada, mêlant l’art et la sociologie. Elle a également proposé une exposition personnelle au BBB Centre d’Art à Toulouse, intitulée On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus, suite à une résidence de territoire dans les quartiers Nord de Toulouse.

La même année, Mélodie Bajo a aussi participé à l’exposition collective Ça improvise du réel, organisée à l’occasion des 30 ans du BBB Centre d’Art.
Elle a également présenté sa performance Je me suis dissoute lorsque j’ai découvert cette fibre animée et on s’est évaporé·e·s à l’intérieur, à la Fonderie Darling à Montréal.

En partenariat avec le BBB et Air de Midi