Cabaret Sommes

Les Abattoirs invitent le Cabaret Sommes pour une représentation exceptionnelle au cœur du musée, à mi-chemin entre le théâtre burlesque et la performance.

Les Abattoirs
Salle Picasso
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles

Le Cabaret Sommes a été pensé comme une forme plastique et performative, un tableau vivant où les artistes dansent dans les images jusqu’à plus soif. Cette œuvre collective, conçue par les artistes Emilie Franceschin, Laura Freeth, Nicolas Puyjalon, Juliette Pym et Jérôme Souillot, s’inspire de l’expérience du demi-sommeil et invite à explorer ces souvenirs de formes qui apparaissent à l’esprit, comme attrapés, incomplets ou distordus par la rémanence.

Les Abattoirs dédient cette soirée à notre collègue William Gourdin (1970 - 2024), chargé de diffusion d’expositions et d’actions en région et qui a accompagné cette aventure artistique lors de sa création et organisé sa première diffusion sous cette forme dans les ateliers IPN et TA en 2024.

Le Cabaret Sommes est né de l’initiative de l’artiste Jérôme Souillot d’habiter corporellement un décor conçu en collaboration avec Laura Freeth. Réalisé à partir d’un dispositif de rideaux mobiles, ce décor se compose de peintures sur bois nommées Les Sommes. Il s’agit d’images qui émergent durant le petit sommeil, de la mémoire ou de ce qu’il reste sous la peau des yeux. C’est une collection, un stock d’objets peints comme des traces.

Le Cabaret Sommes est un projet mouvant, qui évolue au fil des rencontres et des opportunités. Pensé initialement comme une scénographie, ce décor existe tout d’abord sous une forme exposition à la Chapelle des Cordeliers à Toulouse en 2022, activé par les artistes Nicolas Puyjalon et Emilie Franceschin. Suite à une résidence au Collectif IPN, puis au BBB (Toulouse) cet objet scénique prend alors la forme d’un cabaret, dans lequel évoluent des personnages. Cette dénomination appelle une forme souple, qui permet également de créer des numéros en lien avec les préoccupations artistiques de chacun des artistes, tout en jouant avec les éléments de décor.

Précisions : 

Née en 1983, Emilie Franceschin est une artiste travaillant dans le champ de la performance. Sa pratique se veut à chaque fois unique et conçue pour les espaces dans lesquels elle intervient. Elle a construit également tout un travail dessiné et plastique autour des traces, des objets, demeurant visibles et conservés après ses performances.

Son travail de performances fut présenté dans des Musées et centre d’art; Musée des Abattoirs à Toulouse, le Musée Calbet à Grisolles, Abbaye de Beaulieu Centre des Monuments Nationaux, Lieu- Commun artist run space ainsi que dans des galeries, Galerie Thaddaeus Ropac à Paris pour Jeune Création, Galerie Les Territoires à Montréal, Galerie Metaxu à Toulon, Galerie Am Eck à Düsseldorf. Elle est intervenue également dans de nombreux festivals de performances internationaux comme AcciònMad à Madrid, Fima à Montréal, Frasq au Générateur à Paris, MoviImentale à Naples, Performance Space à Londres, ...

https://emiliefranceschin.tumblr.com/

C’est pendant ses études aux Beaux-Arts de Toulouse, dont elle sort diplômée en 2013, que Laura Freeth participe à la création du Collectif IPN, atelier autonome partagé par une trentaine de personnes aux pratiques complémentaires. Elle imprime, rénove, sculpte, expose, performe, travaille ensemble. Elle cherche par le biais de différents médiums, moulage, assemblage, empreintes, impression, construction, à révéler des expériences des lieux et de réalisations, à divulguer l’indice, le détail. Ça se passe dans la maison, dans l’atelier, dans la voiture, dans le lieu d’exposition, dans le paysage.

Les collaborations l’animent comme celles avec Kévin Chrismann avec le projet Creuser ou avec Jérôme Souillot, Nicolas Puyjalon, Emilie Franceschin et Juliette Pym avec le projet Cabaret Sommes.

https://www.laurafreeth.com/

Titulaire de l’AIC DRAC Occitanie (2020), la pratique de Nicolas Puyjalon est essen- tiellement tournée vers la performance et l’écriture. L’échec, l’absurde, la maladresse, le dérisoire... sont autant de thèmes qui traversent son oeuvre avec humour et poésie. Il col- lecte, découpe et assemble des fragments de matériaux récupérés et crée ainsi des décors de fortune à ses récits.

Diplômé de L’Isdat en 2009 (DNSEP), il s’installe à Berlin. Il développe également un travail avec d’autres, souvent en duo, comme avec Zabo Chabiland, Estelle Vernay, Emilie Franceschin ou encore Leila Peacock. Plus récemment, il rencontre le clown avec Clémence Caillouel. Un clown en quête de résonance, vulnérable, avec lequel il explore, depuis, son rapport au corps, à la bouffe et à la question de la trace, de ce qui ne se transmet pas: les mémoires, lieux, langage et rites de la communauté pédé.

Ses performances ont été présentées dans des institutions telles que la Chapelle Saint Jacques centre d’art contemporain (2023), le Palais de Tokyo (2017), le Musée de la Chasse et de la Nature (2013), ainsi que dans de nombreux festivals en France et à l’international. Récemment, son travail a été exposé à la Maison Salvan (2024).

https://ddaoccitanie.org/fr/artistes/nicolas-puyjalon/oeuvres

Juliette Pym est musicienne. Après une formation universitaire et diverses expériences professionnelles en art contemporain (médiatrice, chargée de cours, autrice de textes théoriques et critiques, formation et accompagnement d’artistes), elle développe depuis 2019 des projets musicaux qui oscillent entre le réseau des musiques actuelles et celui des arts visuels, entre les espaces auto-organisés et les lieux de diffusion institutionnels. Elle fait notamment partie des groupes à l’esthétique DIY Générique Mardi (pop lo-fi / dark pop) et F.R.B. (kraut dance). En 2024, elle intègre la formation Parcours d’Artiste à Octopus - Fédération des musiques actuelles en Occitanie, afin de structurer ces projets et de développer son activité de musicienne, à laquelle s’ajoutent des projets de création sonore en collaboration avec des artistes autreurices et plasticien·nes.

https://www.instagram.com/_laura_bolt_/

Jérôme Souillot, Artiste plasticien, scénographe. Vit et travaille à Toulouse. Son travail pictural s’intéresse à collecter, fabriquer et collectionner des images qui prennent naissance dans la pensée, la mémoire ou le rêve. Ces images et installations sont constituées de multitude d’éléments pour composer des paysages mentaux dans lesquels le spectateur est invité à se perdre et interagir.

Après des études en design graphique à Pau il intègre la compagnie de théâtre Parlez moi d’amour dirigée par Claude Bardouil en 1998 en tant que comédien et danseur pendant 5 ans. Il réalise pour lui la scénographie de « Désastre ou la fascination du pire » puis collabore avec Coraline Lamaison sur la trilogie de pièces chorégraphiques « Extase ». C’est en tant que plasticien qu’il aborde la scénographie en répondant aux questions que posent les metteurs en scène et chorégraphes dans une volonté d’un rapport physique et actif au décor et aux objets.

https://www.instagram.com/jeromesouillot/