Clara Denidet

Les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse et le Pavillon blanc Henri-Molina sont heureux de présenter l’exposition « Reprises de soin » de Clara Denidet, dans le cadre du programme « Fabrique des solidarités » à Colomiers et du programme « Gestes ».

Au travers de l’exposition Reprises de soin, l’artiste Clara Denidet se penche sur l’art de la réparation et la notion de soin que ce geste implique. Plus qu’une manière de résister à l’obsession de l’innovation et de la consommation, ces pratiques sont pensées comme des outils au service d’une éthique sociale et environnementale, qui déploie, sur celles et ceux qui s’en emparent, une forme de « pensée magique ». L’artiste porte ainsi l’attention sur ce que ces activités suscitent dans nos relations aux autres, aux objets, à la matière et aux espaces ; elle donne à voir la fissure, la faille, la brèche, non pas comme une fin en soi, mais bien comme l’émergence d’une forme nouvelle, une issue unique rendue visible par le geste créatif. Des micro-sculptures, assemblages précieux de matériaux glanés dans les marges des villes, font office de porte-bonheur. Des draps anciens côtoient des torchons usés dont les multiples accrocs sont minutieusement reprisés. Rendus visibles par effets de lumière, ces « ouvrages de dames » sont les témoins discrets de nuits sans sommeil.

Clara Denidet veille à son tour à ménager des espaces de rencontres et de soin au sein desquels le public est invité à faire et défaire des nœuds, à tisser à huit mains ou à raccommoder le vêtement d’un ou d’une inconnue. Le travail des mains devient prétexte à écouter ce qui s’échange et se révèle au cours de la création. Cette exposition se tient dans le cadre du programme culturel « Fabrique des solidarités » du Pavillon blanc Henri-Molina, de mai à août 2025.

Clara Denidet

Née en 1991 à Cosne sur Loire, Clara Denidet, vit et travaille en Bourgogne. Diplômée de la HEAR de Strasbourg en 2014, elle s’attache depuis à porter un regard aussi bien anthropologique qu’empirique sur l’environnement, les usages et les objets. À la croisée de l’apprentissage technique, de la recherche théorique et de l’expérimentation plastique, sa pratique rend compte de rituels individuels et collectifs que l’on (s’)invente pour soutenir l’existence et au détournement des objets du quotidien que cela induit. Ses œuvres gardent la trace de gestes propres à l’artisanat, qui lui ont été transmis de main à main ou de bouche à oreille, mais aussi d’histoires intimes que l’artiste à glaner au fil de ses rencontres. En 2023, elle s’engage dans une recherche au long cours, intitulée « Tresser les savoir-faire » sur les pratiques de vannerie.

Ce projet est soutenu par Arts en résidence – Réseau national et le fonds de dotation La Petite Escalère, et a été accueilli au sein de trois structures partenaires : Le Bel Ordinaire (Pau), la Maison Salvan (Labège) et voyons voir art contemporain et territoire (Provence-Alpes-Côtes d'Azur). Elle est membre du collectif 47-2 qui favorise les projets culturels et artistiques en milieu rural. Ses travaux ont été accueillis en résidence et exposés au CAC Brétigny, au FRAC Lorraine (Metz), au FRAC Bourgogne (Dijon), au Cetate Arts Danube (Roumanie), au Kunststiftung BW (Stuttgart) ou encore au CEAAC (Strasbourg).