Artiste en Midi-Pyrénées
Jeanne Lacombe | Artistes
Jeanne Lacombe
- 46, Allées du Forain François Verdier
31000 Toulouse - Tél. 05 61 63 13 82
- Tél. 06 63 81 99 30
- jeanne.lacombe@bbox.fr

Jeanne Lacombe a fait ses études à Bordeaux où elle passe de nombreuses années. La proximité de son atelier avec le CAPC (centre d’art contemporain) fut pour elle un bon complément de son enseignement artistique. En 1988, elle s’installe à Toulouse.
Son travail est le fruit d’une recherche continue et passionnée, il a été exposé dans de nombreux lieux.
Une période romaine, issue d’un carnet de voyage évoluant au gré de nombreux séjours à Rome, marque la première grande étape de son parcours artistique.
S’ensuit une période de travail sur le blanc. Jeanne Lacombe rencontre Vittoria Biasi à Rome, critique d’art, écrivant essentiellement sur le monochrome blanc : une relation de travail s’installe alors avec des expositions en Italie. Cette réflexion sur le blanc emmènera Vittoria à des installations de lumière avec son groupe d’artistes dont Jeanne Lacombe fait partie dans des espaces urbains, comme Rome et Parme.
Les prémisses du travail de Jeanne Lacombe sur le thème du paysage.
Aujourd’hui, Jeanne Lacombe développe sa recherche sur le paysage, en menant deux approches de front :
La Méditerranée : le déclic fut un voyage en Grèce et plus précisément sur les îles des Cyclades.
La forêt : un travail de peinture écriture ou « femme-forêt » qui fait l’objet d’une deuxième rencontre avec l’écrivain poète Françoise Dax-Boyer.
Les images que Jeanne Lacombe présente sont en relation avec ses sensations du moment, comme son voyage en Méditerranée ou l'environnement de son atelier actuel au domaine de Degrés à Gragnague d'où les peintures sur les roses ou la forêt qui est très présente dans ce lieu avec un zoom sur les fleurs comme l'églantine ou le coquelicot. Son travail se présente comme un carnet de bord où elle montre la partie contemplative de sa vie. En continuité de sa peinture sur le paysage, elle utilise ses photographies de la forêt de Degrés qu’elle projette en diapositive sur une installation faite de plusieurs éléments en bois. Cela donne une impression plus forte de l'image qui est en trois dimensions.
Jeanne Lacombe
Sans nuage
Le bleu n’est pas une couleur
Fondation espace écureuil pour l’art contemporain
24 juin – 3 septembre 2011
Jeanne Lacombe est peintre. Le paysage est un de ses thèmes de prédilection ; tel un carnet de bord, elle transcrit sur la toile les sensations que lui inspirent ses voyages, les souvenirs qui lui demeurent à son retour.
Ses paysages elliptiques, pourtant identifiés par leur titre, semblent appartenir à un imaginaire commun : ils sont les fragments d’une fiction que chacun, porteur de ses propres déambulations, peut à sa guise recréer.
Biographie
Née en 1950
Vit à Toulouse
Diplôme Supérieur d’Arts Plastiques obtenu en 1984 à l’école des Beaux-arts de Bordeaux
EXPOSITIONS PERSONNELLES / RESIDENCES
2011 Sans nuage, le bleu n’est pas une couleur, Fondation espace écureuil, Toulouse
2005 Exprmtl Galerie, Toulouse
2004 Balmes 21, Barcelone
2001 Espace Cegetel, Toulouse
1999 Blancs, CCM Galerie, Bruxelles
1998 Galerie Huni-Debordeaux, Brives
1997 Galerie Les Cahiers de l’Atelier, Toulouse
1996 Institut Français, Barcelone
1996 Château Cadillac en Fronsadais, Bordeaux
1996 Espace Croix-Baragnon, Toulouse
1995 Galerie Espace Suisse, Strasbourg
1994 Galerie Rémy Werle, Strasbourg
1992 Musée de Toulon, Toulon
1991 Galerie Christian Colin, Rennes
1991 Galerie moderne et contemporaine, Paris
1990 Galerie Eric Dupont, Toulouse
1989 Galerie Traces, Toulouse
1986 Centre Léonard de Vinci, Toulouse
EXPOSITIONS COLLECTIVES / INTERVENTIONS2009 Toulouse-Istanbul, Ombres Blanches, Toulouse
2009 Été photographique de Lectoure dans la cadre de la saison turque en France
2008 Femme à femme,institut français, dans le cadre du projet Toulouse-Istanbul
2007 Balmes 21 Barcelone,
2007 Entreprise Cancé Nay 64, dans le cadre du projet Toulouse-Istanbul
2006 Matières et design, Arts visuels Galerie, Espace Croix-Baragnon, Toulouse
L’INVENTAIRE, PRODUCTIONS ORPHELINES Montauban
2002-2010 Sainte Jeanne vous en promet, Toulouse
2004 Foret(s), Château-musée du Cayla, Andillac
2004 Envole moi, Château de Ribonnet
2004 Stade Bleu, Toulouse
2003 Paysages, Centre d’art contemporain BBB”, exposition, Toulouse
2003 Méditerranée-forêt, Domaine de Degrés, Toulouse
1998 Galerie 128, New York
1998 Installation Accordi di Luce, Parme
1997 Echange Toulouse/Kiev, Kiev
1996 Installation Accordi di Luce, St Ignace de Loyola, Rome
1995 Galerie Espace Suisse, Strasbourg
1995 Regard d’un collectionneur, Espace Ecureuil, Toulouse
1995 Balmes 21, Barcelone
1994 Chiesa di San Francesco, Bolsena
1994 Studio Bocchi, Rome
1994 Bada Vecchia, Taormina
1993 Laiterie en friche, Europe en chantier, Strasbourg
1993 Musée Lénine, Moscou
1991 Art Jonction, Nice
1990 Université Toulouse Le Mirail, Toulouse
1988 Le Carré d’Art, Cahors
1983 Emotion en Aquitaine II, Bordeaux
BOURSES
2007 Bourse CULTURESFRANCE dans le cadre du projet Toulouse Istanbul
1993 Bourse du conseil de l’Europe pour une résidence à Strasbourg à la Laiterie sur le thème “Laiterie en friche, Europe en chantier”
1989 Bourse du Conseil Régional de Midi Pyrénées pour un séjour à Rome
ENSEIGNEMENT
2005 - 2006 Intervenante à l’école nationale d’aviation civile, Toulouse
2002 - 2003 Intervenante à l’école Boule de Paris
1989 - 2004 Intervenante en atelier d’arts plastiques au lycée Raymond Naves à Toulouse
1997 - 2003 Enseignante pour la préparation au concours de l’IUFM
1996 - 1997 Intervenante dans les écoles maternelles et primaires
1992 - 1996 Intervenante au service éducatif des musées de Toulouse
1995 Intervenante en arts plastiques à l’institut Français de Niamet (Niger)
1993 - 1994 Intervenante en arts plastiques à l’école d’architecture de Bordeaux
Projet Toulouse Istanbul avec le soutien de CULTURESFRANCE et de l’usine Cancé
C’est la vue sur le Bosphore qui domine, quand on rentre dans l’appartement de Gül, on est fasciné par l’ampleur de ce paysage, on croit rêver au confluent de l’imaginaire et du réel, on est dans une situation stratégique du qui est quoi, du où est où, on est dans l’histoire, dans l’actualité de ces deux mondes qui se trouvent qui se perdent qui se reconnaissent, il y a l’étranger avec la peur de l’autre, Il y a la reconnaissance dans la différence de l’autre et le quelque chose de soi-même, il y a l’inconnu de ce versant oriental ... où ? On est plongé dans des contrastes on est parfois perdu dans la confusion de cette lisière, de ce flou à réajuster.
Dans l’horizon de ce paysage les bateaux sont tout petits, ils avancent comme des escargots ils vont d’une rive à l’autre, on sait qu’ils vont quelque part, ce quelque part qui nous échappe. Tous les matins je suis là. Chaque matin je revis la même histoire de ce ciel de juin où une nuée d’oiseaux volent au dessus de mon regard fixé vers le ciel, il y a les mouettes, les martinets, ils sont beaucoup de par le monde mais ils sont – là - dans ce monde qui leur appartient.
Gül a un appartement moderne au quatrième étage dans un quartier d’immeubles récents. Gül n’est pas à la recherche de formes spécifiques que ce soit dans le mobilier ou les objets. On peut reconnaître sa part orientale dans la façon de draper une nappe sur une table ou dans le choix des rideaux. La seule œuvre d’art qui est la sienne se trouve au dessus du canapé, un photomontage représentant Gölyazi, fortement inspiré de miniatures ottomanes.
Aller à la recherche d’une artiste à Istanbul : un projet ambitieux, idéaliste. J’ai choisi cette ville pour sa situation géographique, pour son métissage, avec l’envie d’y trouver de la magie. Partir pour la première fois à Istanbul me demandait beaucoup de courage, j’ai foncé dans cette aventure. En avril 2006 après la rencontre avec plusieurs artistes, j’ai choisi Gül pour ses modes de représentation de l’image différents des miens. Il y avait aussi son projet qui me donnait confiance par son engagement artistique et son envie de le mettre en pratique ; Elle organisait des rencontres en forme de résidence d’artistes dans sa maison à Gölyazi. Spontanément elle m’y invita. Ce Village sur une île est beau et elle a su nous faire partager ce lieu exceptionnel.
Mon projet fut donc de recevoir une artiste stanbouliote chez moi puis d’être reçue chez elle dans les mêmes conditions.
Gül est venue en février 2007 pour 15 jours; à l’aéroport, quand je l’ai aperçue les larmes me sont montées aux yeux, j’étais émue, elle était là. Je lui ai fait une place chez moi tout comme elle m’en a faite une chez elle, en juin 2007.
Chez moi, c’est un univers différent de chez Gül, c’est un appartement dans un ancien immeuble au centre ville de Toulouse, sa singularité ne tient pas à la vue sur les platanes mais à ce qui se passe à l’intérieur car chaque objet a une histoire, les meubles ou les œuvres d’art sont là, au fil des rencontres avec des artistes et designers. C’est un espace sans cesse renouvelé par les expositions que j’y organise seule ou avec d’autres artistes, il se présente presque comme un laboratoire.
En rentrant dans mon univers Gül a tout de suite eu envie d’intégrer la peinture dans son travail d’où sa première œuvre « the kitchen » un mélange de peinture occidentale et orientale sur notre vie quotidienne. Ce que j’ai aimé, dans ces moments que nous avons passés ensemble, c’est que notre projet avait un cadre de vie, une orientation.
Puis Gül a sorti une deuxième oeuvre « le balcon » quand je me trouvais à Istanbul.
Pour moi le processus de la création est différent. Je me laisse envahir, surprendre, je prends beaucoup de choses pour en garder peu. De ma relation avec Gül et de mon voyage ont apparu mon journal et mes photographies ; ils ont alimenté ce long processus de la mise en place de l’image dans le tableau mais ce fut dans la solitude de l’atelier avec la peur face à ce que je pouvais bien voir surgir ... Ma ténacité me fit aller jusqu’au bout de mon aventure, mais avec beaucoup de bonheur, car ce fut dans la satisfaction de la tâche accomplie : le tableau que je fis me sembla magnifique ! Je revis le balcon de Gül, les jardins de Domabahçe, et le Bosphore...
Jeanne Lacombe 2008