Tracey Emin,
Tracey Emin, "Sometimes the dress is worth more money than the money", 2000

Projection d'une vidéo de Tracey Emin

Les Abattoirs - Frac Midi-Pyrénées collaborent avec le festival Jazz in Marciac pour proposer un regard transversal sur la création plastique et la musique.

Tracey Emin fait partie de la jeune génération d’artistes anglais apparue au début des années 90 et qui ont bousculé les codes de l’art vidéo et de la narration. Profondément inscrite dans son environnement social et culturel, elle se transforme, se grime, joue des rôles qu’elle s’invente (entre Dr Jekyll et Mr Hyde au féminin), parfois en "Bad girl", aménageant par là une accessibilité directe à son propos. Son économie de travail repose sur une étonnante dynamique narrative où l’image critique tient une place privilégiée. En jeu, l’image, voire même le statut de l’artiste qu’elle ne cesse de faire tomber de son piédestal pour mieux le réinscrire dans le réel.

Dans une sorte de happening permanent, jusqu’à devenir une star de la scène londonienne, Tracey Emin est le sujet de son propre travail.
Dans cette vidéo, elle se met en scène dans un paysage de western-spaghetti effectuant une danse lascive sur la bande son d’Ennio Morricone dans le film Le bon, la brute et le truand. Elle est revêtue d’une robe à frou-frou tapissée de billets de banque (rituel traditionnel lors des mariages à Chypre, pays d’origine de l’artiste). Loin du constat cynique et désabusé, Tracey métaphorise ici la ronde du jeu des valeurs et des apparences dans un commentaire amusé et séducteur.

Dans le cadre du festival Jazz in Marciac