"Early works"


Années soixante, USA. Une étrange fièvre artistique se propage et cela jusqu'au milieu des années soixante-dix. Entre 1962 à 1966, la Judson Church, église protestante de New York, est investie par des artistes de toutes disciplines : Steve Paxton, Lucinda Childs, Robert Morris, Robert Rauschenberg et bien d'autres.

L'aventure de la "postmodern dance" est en marche. Période d'émulation qui va bouleverser durablement les approches du mouvement. Les processus de travail sont transformés : ils privilégient la spontanéité, l'immédiateté, l'expérimentation, la participation démocratique et la libération du corps.

Trisha Brown va devenir l'une des figures majeures de ce mouvement. Ses propres recherches ainsi que la formidable énergie au flux jubilatoire qui se dégage de sa danse, font de son œuvre un véritable "précis de liberté" aux rigoureuses structures formelles. Avec ses danseurs, durant plusieurs années, elle explore les espaces de son quartier new-yorkais d'adoption, Soho. Hors des théâtres, sur les toits et les façades des buildings, dans les rues, les galeries, les parcs, sur les lacs ou dans les arbres, elle crée de nombreuses performances, ouvrant de nouvelles perspectives au corps, au mouvement, imaginant des danses "antigravitationnelles". Ses pièces souvent développées par cycles la portent à définir ses propres concepts. De cet art en action développé à ses débuts, il reste les Early works, différentes vidéos présentées sous forme d'installation accompagnées parfois de la reprise des performance. Irène Filiberti

http://www.cdctoulouse.com